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Fabacées et LTP
dimanche 15 juin 2008, par
Il n’est pas rare de constater des tests cutanés positifs pour l’arachide chez des patients ayant une allergie alimentaire dominée par les LTP (pêche, raisin). L’expression clinique de cette réactivité est variable, de 0 à 30%, comme le montre le tableau ci-dessous.
Associations cliniques et/ou immunologiques entre Fabacées et sensibilisation aux LTP
HC+ = histoire clinique positive / TC+ = test cutané positif / CAP+ = test in vitro CAP positif
* Ces 3 cohortes incluent en partie les mêmes patients
** La prévalence pour l’arachide n’était pas le but de l’étude
L’écart classique entre la fréquence d’une réactivité cutanée et celle de l’allergie clinique existe chez ces patients en ce qui concerne l’arachide.
Il est encore plus grand pour d’autres Fabacées comme le soja, les pois, les lentilles, les haricots, etc..
Cela peut résulter d’une allergénicité particulière de la LTP de l’arachide, Ara h 9, ou bien du mode de préparation de l’aliment, ou encore du contexte oléagineux ou non au sein des graines. Il convient de rappeler, en effet, que les LTP ont pour fonction de transporter des lipides.
En pratique, la sensibilisation aux LTP n’a pas été démontrée comme une cause évidente d’allergie à l’arachide.
Pour Mari, la positivité à Ara h 9 semble promue par une réactivité croisée avec la LTP de pêche, Pru p 3 .
D’autres travaux pourraient cependant attribuer aux LTP dans les Fabacées un rôle significatif, et peut-être même en présence d’une pollinose au bouleau car, depuis peu, on sait que la réactivité aux LTP n’est pas une situation confinée aux régions méditerranéennes .
Par ailleurs, des régions existent en Europe où se manifeste une influence double, bouleau et LTP. C’est la cas dans la région milanaise où Asero constate une fréquence équivalente de TC positifs pour l’arachide chez des patients allergiques à l’arachide, que ceux-ci soient positifs pour les LTP ou qu’ils ne le soient pas .
On voit l’intérêt de pouvoir accéder à l’avenir à un large panel d’allergènes purs et/ou recombinants pour améliorer l’enquête étiologique quand se mêlent plusieurs voies possibles de réactivité à un même produit.